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Une nouvelle aventure de POPains en cette veille de rentrée.

Suite au Raid Val de Dronne, je me suis dit pourquoi pas un autre. Plus long? Pourquoi pas? Je lance un appel à coéquipier chez les POPains, le 1er à répondre Jphi, une heure après François et dans la soirée Cus. Mon binôme Jac ne pouvant ce coup-ci. Premier arrivé.... je m'inscris donc avec la fusée Jphi !! Des craintes m'assaillent, m'attendra t il? Me poussera t il? Tant pis, le chèque est envoyé, les POP EYES sont inscrits !

On a une une jolie semaine de prepa physique avec O'Cerdanya donc à pied parfait, le VTT il y a de beaux restes, fonçons !

Vendredi soir, on part pour Chasseneuil pour dormir sur place dans la tente de toit car le briefing a lieu à 8h et c'est à 1h30 de Léguillac... Bon choix, on retrouve les Bouygues mais personne d'autre dans la zone prévu au camping... 15 équipes inscrites sur le parcours Expert...

Petits carrés de chocolat à 22h, dodo et réveil avec Simon et Garfunkel (merci Laeti) à 6h40. Petit dej par déjà 20°C... cela promet ! On s'équipe, on écoute l'orga en chef, on se chambre avec Pierre et Michel, l'équipe POP, Xavier nous donne un enrouleur pour accrocher notre carton de contrôle. On croise Olivier du team GC et Yves et Hakim inscrits sur le parcours plus court.

1 - Départ VTT en groupe dans Chasseneuil pour se chauffer et arriver sur la zone de CO

2 - CO en ville en mémo avec 4 cartes affichées. On mémorise, on y va, Jphi est au taquet, moi le diesel doit chauffer donc je suis tranquillement mais on va vite tout de même... on se cale bien, on repart en èe position on pense 

3 - VTTO carte muette, carte blanche sauf les jonctions avec les chemins. Grosse déception, une seule carte par équipe donc ben il y en a un qui suis... pas de souci, on est à fond et on rattrape du monde. Cela roule vite, très vite. Cela me rappelle mes années pelotons FFC, trop cool.

4 - Epreuve surprise, tir à la carabine, je me propose mes mon oeil directeur est le gauche et ... pas de carabin de gauche, argll, Jphi pren le tir alors. Merci. Et brillamment, pas de pénalités.

5 - CO boisée, un par un. Jphi part, j'attends dans le parc et c'est mon tour. Je pars à 11 à l'heure, deux coureurs me rattrapent mes je pointe en premier puis idem et encore moi puis ils ne sont pas contents donc accélèrent et... bye bye, je finis tranquille et on ne les verra plus, ouf ;)

6 - Run and bike avec une CO métrique et fléchée. 400m 2e chemin à gauche par exemple. Donc compteur GPS affûté, c'est parti. On nous parle de flèche donc on suit... on commence à douter rien ne correspond, on revient on repart. On prend la décision de revenir au départ et c'est parti ! Beaucoup de concentration, cela paie.

7 - CO boisée. Jphi m'offre la carte, le pied. On s'amuse, il court plus vite donc je lui indique après le Vert 3, souche , à 11h, fossé. On reprend deux équipes mais deux petites erreurs pas trop grave.

8 - Bike and run retour.

9 - VTT O Touché Coulé : une quadrillage, des coordonnées, de poste à poste. On a été bons, très bons. Cela allait vite, très vite. De bons choix, j'eus aimé avoir un tt suspendu car mon postérieur a encaissé grave...

10 - Plus calme mais pas pour le ciboulot, CO azymuth, pas facile, 185° 145m... deux recherches appuyées, les corréziens nous doublent... mais Jphi impérial les rattrapent. Waouuu

11 - Même chose mais à VTT... pas facile, on va vite mais une zone technique nous retarde et on ne revoit plus les corréziens. Il faut TRES chaud, on n'a plus d'eau...

12 - Epreuve surprise. Tir à la carabine mais à 25m ! Bon je m'y colle avec plaisir mais pas pour l'oeil gauche...ouiinnnn pas grave, 5 balles, il en faut trois dans des mini cibles, à qq cm j'en ai 2... crotte !!! toutes mes balles sont décalées 10 cm à droite !!! J'aurai du anticiper. Jphi en jambe et adorable va chercher le balise de pénalité. Je commence à avoir soif. On boit avant de reprendre les VTTT, on remplit les camel et les bidons. Coca et cacahuètes au top à ce moment là! Et là... Jphi me dit Merde j'ai crevé à l'arrière! Merde ma roue avant ne tourne plus !!! On se répartit les taches, je répare la crevaison et il enlève ses plaquettes de freins.... freins bloqués, on ne comprend pas . Il poursuit donc sans frein avant !!!

13 - VTT tracé allemand. Jphi maîtrise grave et ne fera qu'une faute. Pour info, mon porte-carte a cassé , grrrrr mais bon avec une seule carte.... Jphi se grille sûrement quelques neurones mais il en a beaucoup, moi je pédale à bloc pour ne pas le perdre ;) ce fut long, on a loupé un petit chemin pas assez dessiné, on n'a pas osé y aller, 20 minutes de perdues et gros dénivelé... Jphi a décidé de rejoindre l'arrivée en remontant les VTT que l'on croise et de repartir à l'envers, respect ! On croise les Bouygues à fond.

14 - CO boisée. Petite CO, Jphi porte la carte, je sers les dents, on se fait rattraper mais les bons choix font gagner du temps !!!!

15 - VTT O pour rejoindre le stade d'un petit village. C'est le cagna, 35°C, on boit, on sert les dents.

16 - On nous sépare. Jphi plus en canes prend la CO urbaine et moi la CO azymuth sur le stade. Une seule différence, le dénivelé pour lui et il ne prend pas son casque... On fait notre taff, on a 75 km dans les pattes, et la température monte sans vent.

17 - CO urbaine en mémo, c'est reparti et mon Jphi qui souffre, il ne se sent pas bien, il est tout blanc, Olivier  du Team GC nous double et nous encourage. Jphi marche, il me dit que cela ne va pas bien... je lui propose de retourner au stade et moi je continue avec Olivier. 15' plus tard on revient et on retrouve un Jphi allégé, tout est sorti par la bouche, le pauvre, 1l d'eau et quelques reste de barre chocolatée... il est sec mais on repart, il a le mental fort.

18 - Dernier tronçon VTTO, Jphi oriente et on fait tout avec les Bouygues; Une Laetitia bluffante et Xavier qui appuie en côte. Je lâche prise sur la fin dans la côte mais on revient. Jphi serre les dents !

19 - CO Urbaine, 8 obligatoires et 10 facultatives. On se limite aux obligatoires. On trottine, on a mal au ventre, il fait chaud mais on tient le coup !!!!!!!!! On finit en 8h30 nos 85 km !!!!!!!!!

Jphi dort 20 minutes sous l'arche d'arrivée. Je vais nettoyer les VTT et là... je comprends tout ! Sa roue arrière ne tourne plus après être restée 45' au soleil. Je passe le VTT à l'eau froide et donc le câble de frein (huile DOT). Et là, elle tourne !!! La chaleur avait donc fait augmenter le volume de liquide donc augmenter la pression sur les plaquettes. cqfd.

On finit 7e, c'est le puzzle VTTO manqué car trop tard qui nous plombe sur le chrono. Mais ce fut une belle perf.

Je tiens à remercier Jphi pour son aide en orientation et je suis content d'avoir tenu bon jusqu'au bout. Merci à lui et bravo à nos POPains Laetitia, Xavier, Pierre et Yves qui ont porté nos couleurs d'orienteurs :)

A la demandé générale voici un premier récit d'Obiwvac par Christophe....

 

"vendredi 22 mai, 14 h 45 : départ pour l'Aventure, mon 1er o'bivwak ! L'appréhension s'estompe vite du fait que nous faisons route à 4, rejoints en soirée par les 6 autres popistes. Au terme d'un voyage aller très agréable, nous prenons possession du mobil home que nous a réservé Thierry. Puis, après ces plus de 4 heures de route, rien de tel qu'une petite bière locale, très charpentée, la ragnagna rock ! Enfin nous partageons entre célibataires les pâtes bolognaises préparées avec brio par Lionel, dans une ambiance fort sympathique, avant d'accueillir nos camarades d'aventure.
samedi 23 : ça y est, c'est le grand jour. Les corps ne sont pas bien réveillés à cause d'une nuit peu réparatrice (anxiété ? froid ? Les 2 ?), si bien qu'Edouard débute la journée en renversant son petit déjeuner ! 9 h, c'est le départ. La Croix de Bauzon approche, l'herbe des champs est presque à l'horizontale tellement il y a de vent, le thermomètre indique 9° (glagla !!!). Chacun y va de ses suppositions sur le terrain auquel nous aurons à faire face, sur le lieu du bivouac. Oh, et là, sur la crête, des éoliennes ! Des balises y seront sûrement disposées.
Ca y est, nous sommes garés. Tout le monde est en tenue, toutes les formalités sont accomplies, et là, ....., une annonce : "départ retardé de 30 minutes !" Une question me vient à l'esprit : "A quelle heure va-t-on arriver ce soir ? Faudra-t-il sortir la frontale ?
14 h : LE départ. Que de monde ! Avec Lionel, je me mets à courir et à doubler du monde. Ouah, génial, quelle forme avec mes 10 kg sur le dos ! Mais la pente m'arrête très vite, et au bout de 700 m, nous reportons les balises sur la carte et nous trouvons vite le chemin pour nous rendre à la 1ère. En chemin, nous passons à côté d'un couple et on entend le monsieur engueuler la femme : " Mais oriente ta carte !". Nous n'entendons pas la suite, mais nous compatissons. le week-end risque d'être long pour elle ! Bref, nous continuons notre chemin, nous cherchons un peu la 2nde car notre azimut et la végétation nous ont amenés un peu trop à gauche. Tout se passe ensuite très bien jusqu'à la balise 8 pour laquelle j'en ch.... pas mal, ainsi qu'à la 10, car nous prenons les courbes de niveau perpendiculairement. Lionel doit m'attendre, et me prend même un peu mon sac à dos (mais comment fait-il ?). Mais une fois arrivés aux balises, quelle splendeur ! Vite, quelques photos. Les éoliennes vues de la route sont là ! Mais quel froid aussi avec vent. Ca promet pour le bivouac qui approche (plus que 5 balises, qui ne seront qu'une formalité).
Arrivée au bivouac à 18 h 15. Largement le temps de monter la tente dans un coin relativement abrité du vent que nous ont reservé les 1ers arrivés du POP. Nous prenons le dîner avec toutes les épaisseurs que nous avons dans le sac, les couvertures de survie pour certains, le bonnet, les gants, ..., si bien que chacun s'abrite dans sa tente après le repas. Aucun rassemblement dans le bivouac, tout le monde se les gèle.
Sans surprise, la nuit a été longue, remplie d'insomnie, entre le froid, les rafales de vent. Soudain, un cri dans la nuit ! (Pauline ????) Tout à coup, un chant dans le mégaphone nous "réveille". Ouf ! Tout le monde s'active, aussi bien pour se réchauffer que pour être prêt pour le départ.
6 h 30 : départ en masse. Je me sens en pleine forme malgré les efforts de la veille. On entend les éoliennes dans la brume. Ambiance géniale. Les côtes sont sévères, si bien que Lionel a de nouveau le temps d'anticiper sur les prochaines balises en m'attendant. Le pauvre, que de temps perdu ! Mais comme la veille, l'orientation n'est pas difficile, et en cas de doute, (que nous n'avions pas d'ailleurs), il suffit de suivre le troupeau par moment.
10 h 30 : ça y est ! L'arrivée. 1er o'bivwak terminé. Et déjà une question brûle les lèvres de chacun : "c'est où l'an prochain ?" Ce fut vraiment un week-end extra. Franchement, c'est une aventure à vivre, aventure qui se passe dans une ambiance bon enfant.
Bilan du week-end : environ 35 km, 1300 de dénivelé +, et 8 h 15 de course. C'est TOP, ou plutôt, ... POP !!!"

O'Bivwak 2013... nous l'avons fait... ou presque !!!

Voici en quelques lignes le CR de la MICHA Team POP Aventure, alignée sur le Circuit D d'O'bivwak 2013 !!!!!

Départ de Périgueux, à la Girafe pour les connaisseurs, vendredi en fin de journée. 

Laure, Thierry, JB, Emilie et Stef et un coffre plein de sacs à dos plus ou moins légers.

Destination : Méaudres dans le Vercors, le gîte trouvé par Thierry grâce à son réseau de Spéléos !

Arrivés à 23h30, après une légère déviation vers Valence pour remonter de belles gorges escarpées, nous prenons position dans notre magnifique gîte.

Nous accueillons, les yeux mi-clos, l'équipe de Cédric et Sébastien, 1h30 du matin. Dodo pour tous jusqu'à 7h - 8h. La tension monte, le ciel est dégagé sur la vallée, il fait doux et les sommets sont dans la brume et enneigés. On est prêt.

Dernière verif des sacs, nous partons, petit crachin, l'aventure peut commencer ! Nous quittons avec un peu de regret notre gîte en lui donnant rdv dimanche soir !!

Arrivés à Villard de Lans, nous sommes accueillis par la pluie et les organisateurs. Il faut monter en haut du village pour récupérer les cartes et les dossards et trouver des toilettes, rares.

J'en profite pour récupérer plusieurs cartes des sessions précédentes pour l'école de CO et faire travailler nos jeunes sur les choix d'itinéraires. Retour aux voitures pour mettre le dossard et se préparer. 

Je me fends d'une petite blague pour Laure, lui faisant croire que sur le D, nous n'avions pas les mêmes cartes (c'étaient celles du Beaujolais, l'année dernière). Cela a marché quelques secondes, c'était rigolo, elle y a cru. 

Tout le monde est prêt, les cartes sont rangées ou presque. Je me permets de titiller l'équipe Laure/Thierry à la sortie du parking en les menaçant d'écrire sur le site qu'ils sont partis sans leur carte du Raid... et là Thierry comprend qu'il les avait laissées sur le toit !!!!! Rôôô ;)

Nous montons attendre le départ, sous une pluie de plus en plus forte, 8°C, on y est ! On ne recule plus ! Le vent se lève.

12h - Le départ est donné aux 2300 inscrits. Le vent est tel que l'arche de départ s'effondre sur les premiers concurrents et tout le monde porte cette arche à bout de bras... Annonciateur des conditions météo qui deviennent de plus en plus.... Descente dans le village pour remonter aux remontes pentes (ski) chercher les def de postes à reporter sur nos grandes cartes (Deux fois du A3, donc du A2) . Ouf, Thierry a ses cartes, on est rassurés.

Belle course d'approche, dans les mille premiers, avec Emilie, on se pose un peu plus haut pour reporter nos postes. La pluie a doublé, elle cingle les visages, le vent envole des cartes et des def, des ponchos font cerf-volants.... cela devient apocalyptique mais bon... on y est, on ne réfléchit plus !!!! Emilie prend les cartes roulées dans une poche latérale de notre sac à dos et me pose une question... tiens, on a trois cartes....?? et là, le BLANC, elle lit sur mon visage une certaine inquiétude, détresse, panique... devinez un peu... ce ne sont pas les cartes d'O'bivwak 2013 !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! mais celles de l'année dernière, dans le Beaujolais..... celles qui ont servi à ma blagounette avec Laure ! Horreur pendant quelques secondes, où sommes-nous, que faisons-nous, tout ça pour ça? Je me retourne, repère au loin les terrains de tennis à côté desquels nous étions garés, j'ai les clés... on ne réfléchit plus, on fonce tous les deux, sous la tempête, à la voiture en contre-bas pour cherche les BONNES cartes et, dans notre malheur, on en profite pour reporter sur les deux cartes, au sec, dans le coffre de la Passat, nos 22 postes au feutre indélébile.

10 minutes plus tard, on repart, on revient sur la zone balayée par les vents trempés, tout le monde essuie ses cartes pour dessiner les postes, c'est la panique partout, certains sont entrés dans les bâtiments, garages, impressionnant ! On se dit qu'on est les derniers, qu'il va falloir s'employer, c'est donc parti, on doit remonter au-dessus de la petite station piste bleue pour s'enfoncer 2km plus loin dans les bois, à l'abri des vents (je suis rarement sorti en CO par un temps de la sorte, les questions fusent pour la suite).

Ravis nous étions d'avoir investi dans des sacs Salomon imperméables !!! 20 litres, le minimum, au sec. On est chauds, même pas froid mais déjà trempés. Nos vestes imperméables et respirantes nous assurent une montée tranquille sur les hauteurs de Villard. Le premier poste se trouve 30m au dessus de nous, il faut grimper en s'accrochant aux arbres, cela promet. Et déjà, avec la pluie, les non initiés, et il y en a beaucoup, jardinent. On se demande si Laure et Thierry sont devant ou non...

On poursuit l'aventure mais la pluie vient se mêler au vent de plus en plus froid. Il ne faut plus s'arrêter sous peine de refroidir très rapidement. On s'est équipé comme pour le trail de Grand-Brassac, avec ses 2°C et une pluie en continu. Mais... sur ce Trail on court bien plus et là.... le froid commence à attraper les pieds trempés et les mains ! Emilie souffrent des doigts, la tenue des bâtons rendant difficile la circulation dans les doigts.

A partir de la balise 4, on commence à atteindre la première station de ski, grandes plaines, prise au vent incroyable, on a du mal à avance, on sort la longe pour progresser à deux le plus rapidement possible, cela monte, Emilie tient, on se réfugie sur les marches d'un immeuble de la station, d'autres s'engouffrent à l'intérieur. On préfère avancer, on est gelé.

On croise des familles du circuit G, les enfants pleurent, les parents paniquent, la pluie commence à faire mal au visage. On n'ose pas leur parler, ils doivent faire demi-tour, on leur fait confiance.

Descente sur la balise 6 dans un pierrier sur une pente impressionnante, on est gelé car on ne va pas assez vite. Le pire reste à venir. Les couloirs dus aux tracés des pistes de ski sont de véritables corridors à courant d'air. On avoisine le 0°C, cela monte, Emilie s'aide de ses bâtons, on avance chercher la 7 dans les bois plus haut. Il en reste 15 ! Et on a déjà 2H30 de course. Le doute s'installe mais il y a plein de coureurs derrière donc on continue.

Emilie m'attend sur le chemin et, à mon retour de la 7, elle est congelée. On ne sait pas quoi faire. On mange, on n'arrive pas à sortir nos barres, on n'arrive plus à se parler tellement on tremble, on n'est pas les seuls. On décide de poursuivre rapidement sur le chemin vers la 8. Je vois ce qui nous attend sur la carte, du TRES technique par rapport à nos 7 premiers postes, je commence à douter vu notre état... Et derrière, Emilie m'appelle en me disant qu'elle ne pouvait plus avancer. Elle n'est pas bien du tout, ne comprend pas tout ce qui se passe. On ne réfléchit plus, je lui enlève toutes ses couches du haut et lui passe son pull "sec" du lendemain directement sur la peau, je l'emmaillotte de la couverture de survie et replace le Kway par dessus. Je pense que c'est la première dois que nous avons peur sur une CO. Elle ne sent plus ses mains. Moi, même état, on décide d'arrêter car nos vêtements du lendemain ne seront pas secs. Une équipe s'arrête, je leur demande de regarder la carte pour m'indiquer la station la plus proche pour s'y réfugier. Ils ont été adorables, cela fait du bien. On repart en courant, il fallait retraverser les couloirs de blizzard, 2km vers la station. On croisait des équipes fraîches, qui couraient, d'autres qui erraient. Et, nous avons eu la chance de croiser Laure et Thierry, qui bien mieux couverts que nous, cherchaient la balise 7. On leur a annoncé notre abandon et notre retour au gîte dans l'après-midi. On devait se tenir au jus par SMS. J'étais soulagé d'avoir pu les prévenir et de les avoir vu aussi fringants ! Cela fait du bien, j'avais peur pour eux. Mais je savais qu'il leur restait maintenant la partie TRES technique... on ne s'est pas attardé, nous avons poursuivi notre descente vers la station. Et là, soulagement, des équipes affluaient vers la station, dépitées, frigorifiées, soulagées. Une petite navette récupérait les blessés, Emilie pouvait être prise en charge pour hypothermie mais elle ne souhaitait pas me laisser. On a donc rejoint Villard de Lans en courant (6km) par la route, toujours sous la pluie et dans le froid. Le moral était bien meilleur, on pensait au feu dans le gîte. 

Mais il fallait tout de même aller à l'accueil, en haut du village. Réchauffés dans la voiture, affectés, on remonte en voiture à l'accueil. Je vais annoncer notre abandon. Dans la salle, impressionnant, des couvertures de survie partout, des gens qui tremblent, d'autres qui dorment, rarement vu ça. Je récupère notre cadeau de participation et je croise Stéphane Rodriguez, du PSNO qui, avec Delphine, ont abandonné également sur le B. Ils ont affronté la NEIGE ! à 1700 m. Delphine, en hypothermie, ne récupérait pas. Personne n'avait, bien sûr, prévu d'hébergement sur Villard car nous devions dormir au "chaud" sous nos tentes. Avec Emilie, on a transporté Delphine dans la voiture et direction notre gîte (pour la petite histoire, ils avaient confié les clés de leur voiture à leurs amis d'Orientsport, partis à l'hôtel et injoignables...). Il lui a bien fallu deux bonnes heures pour récupérer. Nous, on allait bien mieux, soulagés.

Mais les autres.... je commençais à m'inquiéter pour Thierry et Laure. Seb et Cédric, sur le B, avait du s'en sortir. Je laisse des messages et Thierry me rappelle. Ils étaient à la 13, et les organisateurs débalisaient... il était 18h. Il devait me rappeler au bivouac. 20h. Thierry m'annonce que le Raid est arrêté, rapatriement des coureurs et... son portable, bien trempé, ne recevait pas ma voix, je l'entendais juste. J'ai entendu Accueil. Je file le chercher, 25 minutes plus tard, je le retrouve dans Villard et on part chercher Laure rester au bivouac mais... aucun de nous deux n'avait la carte... on descend à la zone de rapatriement (gymnase à Villard) pour connaître la route et hop, on monte sur les hauteurs. On récupère Laure, Seb et deux autres copains, le camp se vide, impressionnant, toujours aussi froid et pluvieux. La nuit rajoute son effet. Direction le gîte !!!!

Soirée repas bivouac mais devant le poële ! On se remet, on se sèche, on est rassuré. Nous sommes 13 dans le gîte, on a récupéré JPierre et Béatrice Cabianca du PSNO également.

Tout est bien qui finit bien mais nous sommes tout de même marqués et déçus. Rendez-vous est donné l'année prochaine à Annecy.

Le lendemain, super journée repos et spéléologie, un grand merci à Thierry de nous avoir fait découvrir des petites merveilles locales ! Repas confit le soir pour nous remettre et départ le lendemain vers 11h pour la Dordogne pluvieuse. Arrivée 18h.

 

 

 

 

Gros bisous à Laure, Thierry, Sébastien, Cédric, JB, Julien, Delphine, Béatrice, Stéphane, Jean-Pierre et Emilie. 

 Rendez-vous est donné en 2014 sur Annecy !!

Signé Kénobi  (O'bivwak Kénobi Coquin)

 

En complément de l'excellent compte rendu de Stef voici la version de l'éPOPée de l'équipe Laure/Thierry.

Il est midi, sous la pluie battante, le départ tant attendu depuis des semaines est donné. Equipé d'un moral d'acier et de nos deux sacs de 10kg nous voilà parti avec notre foulée "légère" vers la pente herbeuse ou nous attendent les définitions de postes.

L'ambiance est apocalyptique, des cartes, des defs, des housses de sacs et de nombreux objets volants non identifiés, traversent la prairie pour s'envoler au loin dans la vallée. L'ambiance est donnée et nous y sommes avec les deux pieds dedans. Nous trouvons un petit fossé pour commencer le report. Le stylo indélébile me lâche au bout du deuxième report, la poisse ! Heureusement que sur les conseils de JB et Julien (profs de ballons ayant vécu en Guyane) nous avons acheté un porte mine qui selon leurs dires est le seul moyen fiable pour écrire dans des conditions humides. Nous décidions de quitter ce lieu battu par des trombes d'eau et le vent pour entamer la course et reporter plus tard dans un lieu plus clément. Finalement en contre-bas je repère les garages d'une résidence, qui ayant l'air "relativement" abrités, représentent un lieu de report plus "confort" et finalement parfait pour y reporter l'ensemble des 22 postes au menu du jour.

 

Après quelques mises au point le départ est donné, plus grand monde dans le coin, il est temps de commencer les festivités ! Nous attaquons par la pente herbeuse, boueuse et raide toujours battue sous un vent qui se fait de plus en plus violent. Je viens juste d'investir dans une veste anti-pluie high-tech Ronhill "Tempest" c'est dire que la prémonition fut bonne car la "Tempest" est bien là sur nous. La capuche serrée laissant juste passer les yeux et la tête baissée, nous arrivons au parking en haut ou l'orientation peut enfin commencer. Nous traversons le parking pour prendre un premier chemin à gauche, toujours tête baissée et "bang" trou noir, blanc, coloré je viens de m'encastrer violemment la tête dans un poteau de barrière transversal. J'y rentre dedans avec tellement d'entrain qu'il me fait reculer de 50cm, surprise, panique et palpation rapide pour faire le point sur ma face. Par chance je ne saigne pas et le poteau me heurte entre le front et l'arrête du nez, rien de cassé il me faut quelques secondes pour reprendre mes esprits, ça fait mal mais j'en ai vu d'autres et nous venons tout juste de démarrer alors en avant, je ferai mes comptes plus tard...

 

Après un court passage en sous-bois abrité nous voilà à nouveau exposé à la pluie battante, la première balise est en approche. Nous attaquons une pente raide et boueuse ou des dizaines de participants se livrent à une franche partie de jardinage, je trouve et valide notre première balise, ça y est cette fois-ci c'est parti la course est officiellement lancée pour nous. Nous montons toujours en altitude pour gagner la 2, l'ambiance est à la rando, tout le monde se suit à la queue leuleu. L'orientation se passe plutôt bien, à chaque poste nous validons ensemble le choix d'itinéraire car nous sommes une équipe et cela fonctionne super bien car nos stratégies sont payantes avec des itinéraires sans fautes. Nos choix s'orientent principalement vers les chemins avec quelques raccourcis hors pistes, les descentes sont raides et la surface est grasse, cela ressemble à du ski de piste car ça glisse énormément. Après la 5 nous débouchons sur un plateau en altitude au niveau de la station de ski, la météo devient dantesque, le départ au niveau de Villard de Lans était juste un avant goût. Des bourrasques de vent et de pluie nous écrasent. Nous traversons la station et passons devant un café-épicerie qui malgré son aspect accueillant ne nous arrête pas, notre moral est toujours ambiance béton armé. Nous traversons le bas de la piste en courant à travers la prairie, j'écarte les bras et entonne l'air de la petite maison dans la prairie, faut bien rigoler un peu...

 

Retour en sous-bois cela va tout de suite mieux, la forêt nous abrite des mauvaises conditions météo. Nous gagnons toujours en altitude pour atteindre le haut des pistes ou la météo atteint son paroxysme. Il y a encore quelques névés de neige qui parsèment les couloirs de ski, une neige fondue vient même agrémenter la situation qui avait vraiment besoin d'évoluer, le vent et la pluie battante devenait plutôt banal. Je commence à me demander si nous allons finir par rattraper les Micha car sans courir nous avançons sans sourciller d'un pas soutenu et décidé vers la 7. Les grands esprits se rencontrent car à la sortie du sous-bois et à l'approche nous apercevons Stef et Mimi, douche froide (si je peux me permettre le jeu de mots) Stef me fait un signe de bras en croix, nous les rejoignons rapidement pour prendre la température de la situation. Elle est effectivement ambiance hypothermie, nos deux copains sont mal en point, Mimi est bleue et Stef tremble comme une feuille. Voir la souffrance de mes deux copains me ponctionne le moral, j'ai envie de les frictionner de les secouer de les faire repartir mais leur décision "juste" et "raisonnable" est prise, ils abandonnent... Si la déception est grande pour nous elle n'est rien comparée à la leur... mais la plus grande force d'un sportif expérimenté comme Stef, c'est de savoir s'arrêter à temps car la santé, le plaisir et la sécurité sont des priorités absolues en pareilles circonstances. La gorge noué nous les quittons, je sais qu'ils ne sont pas encore tiré d'affaire mais avec la direction retour vers la vallée je sais que la situation ne pourra que s'arranger. J'ai confiance en Stef, je sais que "mon héros" ramènera sa moité à bon port !

 

Nous voilà donc reparti, après un "check" (claquage des mains des deux équipiers) et une large banane qui se laisse entre-apercevoir sous la capuche de Laure, notre moral est toujours à fond et le physique aussi. Arrivé finalement à la 7, Laure me dit qu'elle ne maitrise pas l'orientation à l’azimut, je veux faire le malin et lui propose d'attaquer la 8 en direct ! C'est une erreur grossière car nous arrivons dans la partie technique. C'est une zone en sous-bois brassée ou tout se ressemble, la carte est au 15000 et les marquages de postes commencent à s'effacer. Nous commençons donc notre première partie de jardinage et nous sommes loin d'être les seuls. Des groupes en perditions, un gamin perdu qui cherche son père, plus loin un père perdu qui cherche son gamin. Nous décidons de repartir sur de bonnes bases et finissons par mettre la main dessus. Le ton est donné, la raid orientation passe à l'étape supérieure, il va falloir jouer la sécurité... La balise suivante est également coriace, la précision de la carte est telle qu'il est très difficile d'y voir des points d'appuis, il faut une loupe pour voir que le petit point est une dépression. De plus mon esprit embrumé me fait oublier que nous sommes sur du 15000, j'utilise du double pas sur une base 10000, il manque donc facilement 200m quand nous tournons à droite pour attaquer la balise. Il y a bien ce petit chemin mais après une boucle pour retomber sur le chemin de départ, je réalise que c'est finalement un clairière matérialisée pas un minuscule trait jaune, nous ne sommes finalement qu'à la moité de la distance avant d'attaquer le fameux petit chemin. Après 30 minutes gâchées nous arrivons en amenant d'autres équipes avec nous directement sur la balise 9. Les erreurs de la 8 et 9 nous auront fait perdre une bonne heure mais pas la bonne humeur. Les balises suivantes sont faciles et puis le terrain est tellement marqué qu'il suffit de suivre la trace de boue ! L'heure avance nous sommes déjà à 5h30 de course et avons atteint l'heure limite indiqué sur les balises. 45 minutes de retard mais c'est pas grave notre moral et notre volonté indéfectible n'est toujours pas entamée, on avance coûte que coûte tant que nous le pourrons, au pire nous avons nos frontales et pouvons toujours basculer sur une CO nocturne...

 

A partir de maintenant nous redescendons dans la vallée, le temps s'améliore (enfin tout est relatif car il pleut toujours) mais les chemins sont des rivières de boue liquide ou nous pataugeons jusqu'aux chevilles.

   

L'ambiance est tellement liquide que j'essaie de finir la descente en mono-ski, mais je n'ai pas les bonnes fixations, je renonce et décide de continuer à pieds, le ski'o sera pour une autre fois...

Nous arrivons finalement à la balise 13, il est 18h30, nous sommes en course depuis plus de 6 heures...

Au passage obligé nous tombons sur le Staff des organisateurs qui nous annonce que la course est terminée pour nous, et qu'il va falloir penser à rejoindre le bivouac le plus rapidement possible... c'est le coup de massue pour nous, à fond (bon OK à notre rythme) et encore en pleine forme nous étions vraiment motivé pour aller jusqu'au bout, pour le plaisir de finir. Le cœur serré nous entamons les petits 500m de dénivelle qui nous permettent d'enjamber la crête et passer dans l'autre vallée, celle de l'arrivée, plus que quelques kilomètres que nous décidons de finir tranquillement en papotant par la route et finalement l'arrivée en 7h20 de course au bibi tant attendu. Avant de rejoindre le camp une petite série de photos souvenirs (les cadrages sont ce qu'il sont en tenant une téléphone à bout de bras et à l'envers) un passage rapide par l'arrivée pour valider la dernière et un p'tit tour à la GEC, semblent marquer le point final de cette formidable journée.

 

Le camp semble désert, il n'y à pas beaucoup de tentes et fusent de partout des coureurs emmitouflés dans des couvertures de survie, les toilettes servent de refuge pour faire la popote, chacun fait comme il peut.

Nous décidons de monter la tente au moment ou une annonce est faite, le verdict est sans appel, face à l'hécatombe de la journée et aux conditions catastrophiques, l'organisation décide de jeter l'éponge et de rapatrier tout le monde à Villard au sec. L'ambiance est "les femmes et le enfants d'abord" tout le monde sera évacué dans l'ordre en commençant par le G jusqu'au circuit A en dernier. Nous partons à la recherche des copains que nous trouvons congelés et grelottant au fond de leurs tentes. Nous leurs annonçons la nouvelle, ils sont sacrément soulagés mais très angoissés à l'idée de devoir s'extraire de leur tentes. Je décide d'appeler Stef afin qu'il puisse venir nous chercher. Mon téléphone ayant pris l'eau et l'absense de réseau m'oblige à remonter un bon km pour essayer de capter, mais rien. Sur le bord de la route un camion s'arrête spontanément et me propose de me descendre sur Villard. Arrivé à Villard j'arrive à contacter malgré mon téléphone défaillant, Stef qui finalement arrive au bout de 20 minutes, je viens juste de poser mon sac pour la première fois depuis plus de 8 heures. Transi de froid je me colle dans sa voiture customisée de couvertures de survie. Pour la suite Stef l'a déjà raconté, nous avons encore "jardiné" une dernière fois pour retrouver le camp car incapable de me souvenir du chemin.

Voilà, j'ai été probablement trop long mais j'avais vraiment envie de partager cette éPOPée avec vous.

Je remercie tout particulièrement Laure pour avoir été une formidable équipière, j'ai pris beaucoup de plaisir à vivre cette aventure avec toi et espère vivement pouvoir remettre ça l'année prochaine (ou avant sur d'autres évènements) car on ne change pas une équipe qui gagne (ou qui finira par gagner un jour)

Merci à tous les autres copain Stef, Mimi, Seb, Cédric, JB, Julien pour votre amitié et votre grand cœur vous avez été formidables et je suis heureux d'avoir partagé cette aventure avec vous...

Pour terminer j'ajoute quelques photos des jours suivants, ou j'ai eu le plaisir de pourvoir vous faire découvrir ma "vieille" passion qu'est la spéléologie et quelques lieux du Vercors qui furent mon terrain de jeux il y a quelques années...

A bientôt, rendez-vous au pique-nique derrière la 255...

Thierry

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Dimanche 12 mai 2013 à 8H00  Christine et moi arrivons à Chervey- Cubas pour le RAID GRAND AIGA avec au programme:

5.2 Kms de run and bike, 5.5 kms de canoë, 9.6 de trail, 2.4 kms de run and bike, 14 kms de VTT,  4 kms de CO (10 balises) et 20 kms de VTT road-book !

Après un passage à l’accueil pour le retrait des dossards (chasubles), serrage de « pinces » et bonjours à quelques têtes et équipes connues (notamment les RAIDOC24  venus en nombre !)Retour à la voiture pour les derniers préparatifs …et nous retrouvons Steph et mimi pour quelques photos et réglages de dernière minute…comme trouver une paire de chaussures oubliée ……sacrée mimi J

Un constat avant de partir sur les listes des participants : nous sommes la seule équipe Mixte inscrite sur le Grand Aiga …et il y en a 8 sur le ptit aiga !!! , dont de belles « cylindrées » Pluyaud/Valiani, Verger/Virginie BULLA (1ere mixte du challenge raid 2012)…bizarre !!!

Le départ du Grand Aiga est donné à 9H10 environ, celui du PTIT AIGA sera 15’ plus tard …

Et c’est parti ! , nous sommes rapidement en queue de peloton …ça part vite pour une balade prévue de 60 bornes! Nous rejoignons rapidement un coureur esseulé …Bertrand G. en course à pied, que l’on dépasse sans jamais apercevoir son équipier visiblement loin devant avec le VTT …une option pas évidente en run and bike.  Puis c’est la surprise , alors que les premiers de Ptit Aiga ne nous ont pas (encore) rejoint , nous rattrapons une équipe mixte (Fred et Cathy )qui nous annonce avoir « basculés » sur le GRAND AIGA … nous allons pratiquement faire le raid au coude à coude jusque la CO… Puis nous sommes rattrapés par les 1ers du Ptit Aiga avec Remi D et JB Trouvé (RAIDOC) qui nous dépassent comme des fusées …un peu plus tard se sera le 1er mixte Pluyaud/Valiani avec un Mickael P. ….un « avion de chasse » …j’étais sur le vélo à ce moment-là …impressionnant !

Le canoë arrive avec ses 5.5 kms et quelques passages de barrages que l’on négocie correctement sans se renverser contrairement à plusieurs équipes qui partent au « bouillon « !!! De notre côté nous embarquons beaucoup d’eau, Christine prend un bain de siège à l’avant … C’est une portion que nous n’apprécions pas vraiment elle et moi et c’est avec bonheur que nous accostons pour nous débarrasser de notre embarcation. L’enchainement sur le trail est toujours compliqué sur le premier kilomètre après le canoë, les jambes sont brutalement sollicitées « à froid ». Au bout de quelques kilomètres nous rejoignons le tracé du P’tit Aiga et nous avons rapidement en ligne de mire nos amis Mimi et Steph que nous rejoignons et que nous suivons …

Baisse d’attention à ce moment là , nous les suivons aussi lorsque ceux-ci poursuivent l’équipe mixte devant eux qui se trompe à l’occasion d’une rubalise mal lue et nous entrainent alors sur un mauvais chemin …le temps de s’en rendre compte on a tous les 6 fait 500/700 mètres de trop  , retour vers le bon tracé …(quelle poisse nous n’avions pas besoin de cela).  A retenir : NE JAMAIS SUIVRE UNE AUTRE EQUIPE à l’aveugle, rester concentrés car tout éléments, même heureux …peut perturber et faire faire des erreurs… les rubalises étaient correctement posées, nous avons suivis comme des moutons J

Nous terminons le trail avec nos compagnons d’infortune… et nous neutralisons le temps en arrivant au ravitaillement avant la séance de tir.  Ravitaillement en salé, sucré et liquide et nous réenclenchons le chrono après avoir mis 3 tirs sur 5 dans le mille. 

Pour le 2.4 kms de  Run and bike Fred et Cathy partent juste devant nous  ! Mais nous remarquons que Fred fait un gros boulot pour son équipe … Il faut maintenant rejoindre le 2 nd vélo pour enchainer les 14 kms de VTT !!! Un run and bike rapide, passage de gué avec du courant (il faut éviter de glisser sinon …séance de natation …ce n’est pas vraiment prévu au programme !)Et nous partons pour 14 kms de VTT, à priori « notre truc », nous sommes toujours Christine et moi très contents de retrouver nos « chevaux » J…

Le tracé est technique, single track  en bord de rivière, des montées avec portage obligatoire car le dénivelé est important et terreux …nous rattrapons l’autre équipe mixte et nous nous dépassons à tour de rôle. Cela se confirme Fred a « une caisse « pas possible …il pousse sa coéquipière dès que cela est roulant, redescend les dénivelés pour aller chercher son vélo  et le lui porter, il est énorme !

Les derniers kms avant d’arriver  à la CO dans le fond des gorges de Chervey-Cubas sont compliqués pour moi , je manque de jus , il me tarde de m’arrêter , de m’alimenter et de faire « autre chose »…

En clair :je suis sur « réserve » et les premiers clignotants passent au orange…

Sur la zone de départ de la CO nous retrouvons des têtes connues Maria,Remy,Claude et Jean-Marie  du CACC , sympa ! Puis c’est le passage dans le filet au-dessus de l’Auvezère avec de l’eau (pour moi J)jusqu’aux cuisses et nous faisons la CO  en marchant pour que je récupère un peu … Christine est « bien » . Les 10 balises ne nous posent pas trop de problèmes hormis celle dans les falaises abruptes ou nous sommes à « jardiner » avec Fred et Cathy  ou lui est juste ENORME, un extra-terrestre : il grimpe, redescend, remonte les versants des gorges pour trouver la balise placée au pied d’un abrupt ! …Christine et moi sommes sur le cul : ou va-t-il chercher cette énergie : c’est ROBOCOP !

Une retraversée de l’Auvezère, une dernière balise et nous retrouvons la zone de départ CO et nos VTT. …

Quelques gorgées d’eau, saucissons et chips et c’est reparti en road-book sur le trajet retour vers Chervey--Cubas . Du fait de mon état nous évoquons la question de rebasculer sur le circuit du Ptit Aiga pour rentrer (7 kms) …Nous avons alors plus de 40 kms au GPS, une bugne éprouvante de 1 km pour « sortir » des gorges avant d’attaquer les 19 kms restants …

J’annonce « on tente «  et nous attaquons le road book de notre circuit …

On enfourche nos VTT et attaquons la montée, nous faisons 200 mètres et je chute « lourdement » en contrebas du chemin (Christine me dira plus tard …ça a fait un drôle de bruit quand tu es tombé …) Pas de bobo apparent, nous décidons de faire la montée en poussant les vélos, …je m’arrête alors tous les 150 mètres pour récupérer : je suis conscient et convaincu alors d’une chose …je suis cuit ! HS, plus de batterie, plus de jus, la panne …

Je ne suis plus dans le plaisir mais dans la douleur : stop !

Je prends alors la décision de rentrer le plus prudemment possible à Chervey--Cubas sans prendre plus de risque pour ma santé et éviter à Christine de gérer une situation « compliquée ».

Christine adhère immédiatement à ma décision et me dira plus tard que cela l’a rassurée …elle me voyait être « mal «  et était inquiète …

La suite est simple , rencontre avec un vététiste local qui nous indique la route nationale, 6 kms de descente sur bitume vers Chervey--cubas et nous sommes arrivés. (7h15de balade et 46 kms au GPS)

Peu de temps après nous Fred et Cathy, l’autre équipe mixte du Grand Aigua, termine leur raid par la voie « normale », nous apprenons qu’ils ont, eux, pris la décision de décrochés sur le PTIT AIGA après la CO pour pouvoir rentrer !

Un mot particulier pour la perf de Fred, le guerrier, pendant ce raid : respect !

La suite n’est que partage, récits d’après course et bouffe très sympa autour du ravitaillement d’arrivée, mélange de pâté, de chips, de rôti de porc et de gâteaux en tous genres : en clair l’esprit RAID que nous aimons (malgré tout) tellement !