Let’s go en Savoie pour l’Obivwak 2017. Chose pas commune, je suis seul cette année à faire le déplacement. Aucun autre popain de présent, snifff. Heureusement j’ai mon triathlète de secours, Quentin de La Teste que certains ont déjà vu aux Eysies ou sur un challenge avec sa grosse tignasse bouclée. Lui il n’a pas peur de se taper la traversée de la France horizontalement :) Un vrai guerrier !

Décollage le vendredi à 14h après un petit repas rapide à la maison. C’est parti mon kiki pour 06h30 de route. Ca papote dans la mégane et on va essayer de ne pas louper les sorties d’autoroute! Notre hôte Bernard d’Airbnb nous attend vers 20h30 à St Jean de Maurienne en bas de la station de La Toussuire. Après un beau flashage en pleine poire en sortie de tunnel après Lyon on arrive gaiement à St Jean. On récupère les clés. Arrivés sur place, il n’y a pas un chat mais par contre on ne peut pas être mieux placé. On est juste en bas de l’accueil et donc aussi de l’arrivée. C’est beau, je m’aime. Pâtes bolo au menu dans le petit appart avec une bière (ou 2). Il doit y avoir un problème avec les brocolis du midi: Quentin a un rat crevé dans le bide qui lui sort par le cul et moi je vais x fois aux chiottes. Il arrive même à péter dans son sommeil. Punaise ça pique les yeux!

On se réveille tranquille. Wouah c’est beau dehors, c’est la montagne. On récupère nos dossards, on a hâte. Numéro 2039 circuit B donc. Quelques photos, sms, on glande, on mange des raviolis, etc. Y a toujours un rat crevé quelque part par contre. On prépare nos sacs et go au départ. Bernard a bien voulu nous laisser les clés de l’apart pour le samedi donc on peut laisser nos affaires dedans. Pratique! Allze on grimpe un peu pour aller faire contrôler les sacs et prendre la carte. Ça commence, Quentin n’a pas pris de sifflet qui est obligatoire! Merde on ne pas nous laisser partir. On lui propose d’aller voir le stand Orientsport qui en avait mais apparemment  y a plus rien. Putain mais qui m’a foutu un boulet pareil! Je l’attends et il court en bas. Ouf il revient avec le précieuuuuuuxxx après s’être allégé de 72€. Merci Orientsport (bon à 70€ prés…). On rentre dans le sas et tout à gauche comme disait mon entraineur Chacha ! On se pose à 5m de l’arche. C’est plus facile de se faire une place à 2 qu’à 10. Bonne grosse carte avec plein plein de courbes de niveau. C'est bien orange aussi, on ne va pas se perdre de vue avec les concurrents. Allez 5-4-3-2-1 goooooooo. Récupérage des coordonnées. Stratégie classique : on reporte tout d’un coup en vérifiant qu’on a bien les mêmes postes. Ca grimpe d’entrée de jeu, je transpire déjà à grosses gouttes. On reste à niveau sur une courbe pour aller à la 1. C’est le train train on fait évidemment tous pareil. La 1 n’est pas proche mais on y va surement. 1 puis 2 puis 3. On court sur la crête pour aller à la 4. C’est beau de chaque côté. On aurait dû faire autrement en descendant plus tôt mais bon. On prend en dévers en suivant des courbes mais ce n’est pas la bonne tactique pour aller à la 6. On aurait dû descendre au chemin. Courir dans ces prés de pâturage en dévers c’est difficile. On commence déjà à souffrir des pieds. Il fait chaud aussi. La poudre antioxydant machin que j’ai mis dans mon Camel c’est vraiment pas une bonne idée. J’ai encore plus soif à chaque gorgée. Bon c’est chiant on se suit tous, y a pas trop d'orientation.6-7-8. Ah enfin on va pouvoir tenter de couper un peu. Bon la végétation au final c’est pas vraiment ce qu’il y a sur la carte.  Ca pique bien et c’est très pendu aussi. Du coup on met vachement plus de temps que d’avoir fait un détour par la route. Ouai mais c’est mieux! On se rend compte au passage qu’il y a du jus dans les clôtures… Impossible de perdre Quentin je le suis à l’odeur. On prend la 9 on veut faire une petite pause mais y a des moustiques gros comme des vaches. Quentin a déjà perdu 2L il faut donc partir rapidos. Pour la 10 on hésite un peu comment couper mais on finit par prendre un repère. Enfin ça descend pour aller à la 11 sans nous exploser les genoux et les pieds. Malgré le peu d’intérêt en orientation on garde le sourire pour chaque balise. 12 puis 13 où on met bien les pieds dans l’eau. Ben oui quoi il fallait couper par-là! Une montée interminable pour rejoindre la route pour aller à la 14. Je n’ai plus d’eau, j’ai soif et mal aux jambes.

Enfin le bivouac. Ouff on est rincé. Mais qu’est-ce qu’on a mal aux pieds c’est fou! 18,5km 4h46 1100m D+ 1250m D-. Le bivouac est séparé en deux car pas assez de places dans les 2 prés. On tâtonne pour trouver quelque chose de plat pas loin d’un mini ruisseau. Une sardine d‘une tente voisine attaque Quentin au pied. On s’installe et on va boire une bière. Deux même! Y a un monde pas possible et il faut 20min à Quentin pour revenir avec ce petit breuvage. Bon ok titi c’est un peu tricher ça mais on ne va pas cracher dessus. Evidemment on a pris ce qu’il faut dans le sac en monnaie (et du saucisson). A la seconde bière y a un type qui me demande: “Si je te donne 2 pièces de 50 centimes et que tu me donnes 1€ en échange,  je m’allège pour demain!” Ça nous fait bien marrer et je compatis… A la bouffe maintenant. Au menu: bolino, pâtes au curry, saucisson, fruits secs. On est bien! La pluie arrive plus tard que prévue et tant mieux. On rentre dans la tente donc vers 22h15. C’est pas très très grand mais heureusement qu’on n’a pas la tente à jphi! Avec ce qu’il tombe et le vent dehors, c’est limite tempête. On se met quasiment à poil tellement on a chaud. (Dis-moi pas qu’il y aurait encore un rat dans la tente…). Quentin se couche moins con après avoir appris à mettre ses pieds dans des poches plastiques pour être au sec au bivouac. Yes, c’est beau le partage!

Pas beaucoup de sommeil, je dois me réveiller toutes les 30 minutes puis ah qu’entends je au loin dans mes boules quies ? Un bout de fanfare. Il est 5h La Toussuire se réveille. C’est bien humide dehors et il y a une très légère pluie qui s’arrête rapidement. Quentin s’extirpe en premier comme il peut. On plie un peu et on mange. J’avais eu la bonne idée d’amener du papier journal pour absorber l’humidité dans les chaussures. Wouah on a les pieds au sec au moins 1min et 24s, cool! Pliage total et vite c’est l’heure, même pas le temps de couler un bronze. Heup c’est reparti pour la seconde partie. Bamm encore tout à gauche pour doubler car on est parti de plus loin cette fois. On descend sur la route un petit moment puis carte puis report de toutes les balises comme la première fois. Etrange il n’y a que 11 balises dont un interposte 4-5 méga long. J’avais oublié qu’il y avait autant de courbes. Ca va piquer! On trottine pour se dégourdir. 1 puis direction 2. Quentin se rèche lamentablement dans une descente avec plein de boue. J’aurai aimé filmer ça. Un cheval juste crevé au fond du pré nous accueille, sympa. De la 2 à la 6 ça ne fait que monter. On prend 1000m direct de D+. 2 puis 3 ok. Ca grimpe bordel. Direction la 4 en suivant la courbe de niveau. Quentin est devant nez dans le guidon à la queue leu leu. En bas de la 4 après avoir quitté la 3 depuis 15min Quentin me lâche: ”Tu sais où on est parce que moi là je ne sais plus du tout”. Moi: ”Ben oui on va finir par croiser le sentier pour être en dessous de la 4”. Lui: ”Ah bon mais on ne va pas à la 3?”.!!!!!! Bien bien bien…. Comment t’expliquer que la 3 je l’ai déjà pointée il y a 15 minutes. Ah t’es bien un triathlète toi! Ta tignasse te va bien, un beau mouton :). On met de la 4 à la 5 1h30! C’est long, très long, trop long. Pas bien compris pourquoi il n’y avait pas 1 ou 2 balises entre. Ça monte, ça monte. Mal aux jambes et toujours mal aux pieds. On se fait doubler pendant la montée par quelques équipes dont une grosse partie mixtes. Orientation pas mieux par rapport à hier. Heureusement c’est très beau. La 5 on la voit de loin avec son bénévole qui attend en haut (et oui tout le monde doit y monter). Direction la 6, ben courbe de niveau forcément. Bien sauf que la neige elle n’est pas marquée elle sur la carte. On tombe donc tous sur une belle bande neigeuse en pente de 100m de long. Je me demande comment personne n’ait pu se casser la figure ici. On a tous mit un moment pour traverser, obligé de se tenir avec les mains. J’y ai perdu mes doigts d’ailleurs. C’est parti pour de la descente maintenant. Proche de la 6 on ne fait pas l’erreur de trop descendre comme certains. Allez dernière ligne droite, on se remet donc à galoper mais qu’est-ce qu’on a mal aux pieds c’est vraiment incroyable. 7-8-9-10 on double on double. Merde il reste la 11, faudrait pas faire pm à la dernière quand même (jphi remember). Ettttt yess ayé c’est terminé. On est lessivé. Quentin marche comme s’il avait un truc dans le fion. 17km 3h59 1050m D+ 950m D-

 

Heup appart à 50m et une bonne douche. Ça c’est le pied. Vive les ascenseurs d’ailleurs. On redescend manger au soleil avec une bonne bière (ou 2). Bon maintenant qu’est-ce qu’on fait? Ben le ⅛ de finale femme avec la française, puis si on trouve un bar la finale de ligue des champions de handball avec le PSG et enfin la finale du Top 14. Parfait ça! Donc tennis dans l’appart où je suis obligé de trouver où est le disjoncteur après une coupure électrique de l’immeuble. Merde alors, obligé de prendre les escaliers et d’ouvrir toutes les portes que je trouve… La française gagne bravo mais quel match de merde avec toutes ces fautes. Direction Saint Jean de Maurienne. Quentin décide de se venger avec sa mégane. Ça tourne ça tourne pour descendre. Il me fout la gerbe le con. Arrivés en ville, ben c’est bien mort de chez mort quand même il manque une peu de foin dans la rue comme dans les westerns. Sauf que j’ai trouvé THE coin branché de la ville! J’ai nommé: le SUN. Ca fait bar, pub, restaurant, pizzeria, blanchisserie, banque, épicerie, garage, bibliothèque, cinéma et j’en passe. On est les premiers et je négocie le match de hand. Puis vient le défilé de tout St jean de Maurienne. Le PSG perd, ces gros nazes (bordel c’est pas possible de prendre un but alors qu’il reste 4 secondes de jeu. Faut faire un attentat quitte à prendre un rouge. Merde mais qui m’a foutu cet entraîneur?) On s’installe à table pizza, dame blanche et rugby. A la mi-temps on retourne à l’appart. Je perds Quentin dans le canapé avant la fin (enfin l’ASM champion). Dodo à minuit bien rincés de notre journée.

Dring dring il est 7h, mon seignor, il est l’or de se réveiller mon seignor… On range l’appart rapidos. On mange notre baguette achetée la veille avec le camembert qui pue. Y a un brouillard pas possible. D’ailleurs à peine parti, Quentin se goure de côté et on se retrouve dans le skate parc (mais qui m’a foutu cette barrière en plein milieu de la route ???). Ça promet! On lâche les clés de Bernard  et c’est parti pour 06h30 de route. Ça passe assez vite au final. On va éviter de se faire flasher d’ailleurs. 14h à la maison. On marche comme des canards. Allez Quentin plus que 1h45 pour toi ;)

Voilà ça c’est fait. Un bon we entre copain. Merci Quentin! 

Photos:

https://goo.gl/photos/CbnXGuvYQxHLZdqx8

2 vidéos:

** https://www.facebook.com/raid.obivwak/videos/1538488849517054/

** (on nous voit à 6min10s)  https://www.facebook.com/maurienne.tv/videos/1548524231825402/